La maîtresse de Hugo m'a laissé un papier avant les vacances pour que Hugo suive une heure de soutien en phonologie par semaine pendant deux mois. A la lecture de ce mot, j'ai paniqué et n'ai pas arrêté depuis de me dire que je suis nulle, que je ne suis pas à la hauteur pour assurer l'éducation de mon fils, ce qu’il va devenir, etc, etc, etc, et n'ai pris aucune décision quant à l'accord sur ces heures de soutien. Ce matin, sur le chemin de l’école, je croise une maman, on discute des enfants. Déjà, je me suis étonnée d’engager la conversation avec elle car nous n’avons jamais spécialement échangé toutes les deux. Puis, au fil de la conversation, elle me dit que Clément, son fils, a complètement progressé grâce au soutien qu’il a eu au 1er trimestre et qu'il a gagné en capacité de concentration.C’était juste ce que j’avais besoin d’entendre… Mais le meilleur, en chemin pour aller au bureau, je me suis dit qu’il fallait que j’arrête d’avoir besoin des avis, du regard, des expériences des autres pour me rassurer. Je suis largement capable de discerner ce qu’il faut que je fasse ou pas, d’évaluer quand je suis bonne ou pas, de trouver en moi les ressources pour faire ce dont j’ai envie. Sans fanfaronnade, je suis juste quelqu’un de bien, et cela me donne un plaisir fou de le voir écrit en toute lettre.
Ony , 38 ans, Vitry-sur-Seine (France)témoigne