La seconde d'éternité quand le train arrière d'un Boeing s'arrache du tarmac...
Léonardo , 25 ans, Naples (Italie)Ce qui les rend, ou les a rendu, heureux(se) ?
Un dimanche soir banal. Un quai de gare très moche. D’habitude, je hais les dimanche soirs. Sur le coup, je n’ai pas bien compris pourquoi celui-là je l’ai aimé… Je t’accompagnais dans ce train qui allait t’emmener loin de moi… Et pourtant, j’étais bien. Pas facile à comprendre ni à expliquer sur le moment. Et puis des mois ont passé, de millions de litres d’eau ont coulé sous les ponts de la ville rose, et j’ai compris. Tout devenait clair. On ne peut pas dire que je tombais amoureux, je ne tombais pas. En fait, je volais. Je volais amoureux et ça, pour la première fois de ma vie...
Léonardo , 25 ans, Naples (Italie)Jeudi 10 août 2006, 21:23. Ploumanac’h, Côte de Granit Rose, Bretagne, France. Nous sommes assis sur ce mur de pierre. Il commence à faire froid. Devant nous la plage de St-Guirec. L'oratoire sur bâbord. Le ciel vient de prendre feu. Ça fait des semaines que j'attends ce coucher de soleil. Depuis deux jours, il pleut. Mais Dieu a décidé, ce soir là, de nous faire une faveur. Pas un nuage. Costa Eres se pare de couleurs brunes et dorées. Le granit rose devient rouge, puis vire au bordeaux. C'est au tour de la mer, maintenant, de s'embraser. Tu te refugies encore un peu plus dans mes bras. Tu as froid. On ne va pas tarder à partir. A quitter ce coin du Trégor. Cette plage. Ce muret. Ce paradis temporaire. Encore quelques minutes. Je veux que ce moment reste à jamais gravé dans ma mémoire. Merci. Merci pour cette demi-heure. Merci pour tout. Je t'aime...
Léonardo , 25 ans, Naples (Italie)On est vendredi. Il doit être quatre ou cinq heures du matin. C’est la première fois que tu dors dans mes bras. Je n’arrive pas à dormir. Je n’arrive pas à réaliser que tu es dans mon lit. Que c’est bien toi qui es là, la tête posée sur mon bras gauche. Tu dors paisiblement. Tu dois être en train de rêver. Tes paupières sont animées des mouvements que les scientifiques appellent activité électrique corticale et qui est typique du sommeil paradoxal. J’avais tellement peur de te réveiller et de mettre un terme à cette fantastique invention du cerveau humain. Mon Dieu que tu étais belle, je n’avais plus du tout envie de me rendormir...
Léonardo , 25 ans, Naples (Italie)On est un soir d'hiver. En 2004. Il doit être à peu près minuit. Je suis au lit. Seul. Il neige dehors. Il fait très froid depuis quelques jours. Je viens de finir le soleil des Scorta. Ce bouquin a allumé en moi un de ces incendies qui ravage les pinèdes du sud pendant la belle saison. Cette tranche de vie d'Italiens bouffeurs de soleil a changé ma vie. Ca fait plus de deux ans que j'ai lu ce livre et je me souviens encore de la dernière phrase : Les hommes, comme les olives, sous le soleil de Montepucio, sont éternels... Pour la gloire de Rome...
Léonardo , 25 ans, Naples (Italie)Le premier matin. Il est à peu près huit heures. Je viens de me lever et d'ouvrir les persiennes, la chambre se remplit du soleil de ce début du mois d'août. Il fait déjà très chaud. Je me retourne vers le lit et elle est là. Elle me regarde. Les yeux embués de sommeil. Elle me sourit. Elle est belle comme un ange... Je ne me souviens pas d'avoir été plus heureux que pendant cette seconde là. Solène, malgré ce qui s'est passé depuis, je t'aimerais plus longtemps que ma vie...
Léonardo , 25 ans, Naples (Italie)témoigne